24 juillet 2004
Les maux ne savent seuls venir
Gémissements ouvrit la porte et
Lourdeur la poussa. Vieillesse puis
Remords, Fièvre puis Poison passèrent le seuil.
Aléa, Doute, Erreur, Usure, Méchanceté
Se disputent chaque matin à qui ouvrira les volets.
Vice s'assoit. Bougeotte marche. Colère s'allonge.
Gène, Souffrance, Brûlure et Soif sont chez elles
Elles invitent Noir, Gris, Blanc à venir manger
Avec leurs fils et filles et petits fils et petites filles.
Bien-sûr on ne vient pas sans ses parents, et ses grands-parents,
Et ses arrières grands parents et les ancêtres
Les cousins par alliance et mésalliance,
Les oncles, tantes et nièces et neveux et les chats
Mettent les pieds sous la table basse.
Et d'autres viennent, d'autres passaient par là;
Mais tous restent jusqu'à demain mais pour toujours
Chacun de ceux qu'on ne voulait pas voir sont là.
Ceux qui ne bougeaient plus se sont même déplacés
Pour l'occasion, pour l'aubaine, pour le coup d'oeil
On danse de grise joie pour les deux yeux feu
Du coquin creux qui cogne les gueux. Haro! Haro!
Tu cherches en vain en meule d'aiguilles
Le brin de paille de ta sage et belle raison.