22 janvier 2011
Sans calculer
Sans calculer toujours le dévidoir d'autrui,
Bullant comme un grand gars, dans la plus belle aisance,
excitant une troupe en une vive transe,
Jusqu'où se rirait-il du poids de nos ennuis?
Bien singer l'imposteur alimente son lui
De pain de raisins noirs, tel un vent sombre et rance,
Palpiter d'irrespect, puis piaffer d'impatience,
Pour que jouisse en lui le démon de nos nuits.
Pourtant quand tout s'endort, en roulis, en tangage,
On le vit entêté, comme on se tort en cage,
Le légume en prélat, rougissant de candeur,
Sous le coup du malheur de cette ivresse amie,
Découvrant un visage abîmé de douleurs,
Fut soudain étonné par la grâce endormie.
19 décembre 2004
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